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 G8 RUSSIE défis, perspectives, responsabilités

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SOviet
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SOviet


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MessageSujet: G8 RUSSIE défis, perspectives, responsabilités   G8 RUSSIE défis, perspectives, responsabilités EmptyVen 25 Aoû à 23:31

En ce début d’année 2006, la Russie a pris la présidence du G8. Nous sommes biens conscients du sérieux et de la responsabilité que cela implique. Nous n’avons pas devant nous que de grandes activités pratiques.

Nous avons essentiellement à déterminer ensemble et à discuter des axes prioritaires et fondamentaux du travail de cet organisme efficace, qui reste depuis plus d’une trentaine d’années l’un des mécanismes-clés pour la coordination des approches sur les problèmes les plus importants du développement mondial.

Nous avons proposé à nos partenaires de nous concentrer sur trois sujets actuels importants : la sécurité énergétique mondiale, la lutte contre les maladies infectieuses et l’éducation. Ces priorités visent à atteindre un objectif assez clair, à notre avis, pour tous nos partenaires, qui est d’élever la qualité et le niveau de vie de la génération actuelle, ainsi que des générations à venir.

Certes, l’une des tâches stratégiques du G8 et de la communauté internationale consiste à créer un système sûr et universel de sécurité énergétique. L’énergie globale est aujourd’hui l’une des forces motrices essentielles du progrès social et économique. Elle exerce par conséquent une influence directe sur la prospérité des milliards d’habitants de notre planète.

Sous la présidence russe, nous allons tenter d’élaborer des approches de base vers la solution des problèmes actuels dans ce domaine, mais aussi de déterminer une politique de coopération à long terme.

L’instabilité des marchés des hydrocarbures représente aujourd’hui une menace réelle pour l’approvisionnement énergétique mondial. Plus précisément, la différence entre l’offre et la demande augmente. Les pays asiatiques voient leur consommation en ressources énergétiques s’accroître. Une telle situation n’est pas seulement le fait des aléas de la conjoncture économique, mais dépend d’un certain nombre d’autres raisons relatives à la politique et à la sécurité. Pour stabiliser cette situation, il faut que toute la communauté internationale travaille en coopération.

Pour lancer cette nouvelle approche, les pays du G8 doivent tout d’abord reconnaître que, l’énergie s’étant mondialisée, la sécurité énergétique est devenue un problème global. Et cela implique un partage des responsabilités, des risques et des avantages.

Nous croyons qu’il est particulièrement important d’établir une stratégie destinée à assurer la sécurité énergétique mondiale, qui doit être fondée sur un approvisionnement en énergie à long terme fiable et acceptable sur le plan écologique, et à des prix raisonnables qui conviennent tant aux pays exportateurs qu’aux consommateurs. Outre une harmonisation des intérêts des participants à la coopération énergétique globale, nous avons à déterminer les mesures à prendre pour approvisionner d’une manière stable l’économie mondiale en énergies traditionnelles, pour introduire plus activement des programmes d’économie d’énergie et pour utiliser des sources d’énergie alternatives.

Un approvisionnement en énergie équilibré et régulier constitue sans aucun doute l’un des facteurs de la sécurité mondiale, tant aujourd’hui qu’à l’avenir. Nous devons donc laisser à nos descendants une "architecture" de l’énergie mondiale, qui leur permettra d’éviter les conflits, formes destructrices de la lutte pour l’approvisionnement en énergie. C’est pourquoi il faut trouver des approches communes pour donner à la civilisation une "base énergétique" efficace à long terme.

A cet égard, la Russie se déclare en faveur d’une convergence plus étroite des efforts faits par le G8 et toute la communauté internationale pour mettre en oeuvre des technologies innovatrices. Cela pourrait devenir le premier pas de la création d’une base technologique pour l’approvisionnement de l’humanité en énergie, une fois le potentiel énergétique sous sa forme actuelle complètement épuisé.

La sécurité énergétique mondiale serait aussi renforcée grâce à une approche intégrée visant à augmenter l’efficacité énergétique du développement socio-économique. Des mesures importantes dans ce sens ont été prises lors du sommet du G8 de Gleneagles l’année dernière. Il s’agit notamment du Plan d’action du G8 pour l’innovation, l’économie d’énergie et la protection de l’environnement. Nous estimons qu’il est essentiel que les pays non-membres du G8, surtout les États à forte croissance économique, soient invités à participer aux initiatives du groupe, y compris à la mise en oeuvre de l’accord intervenu à Gleneagles.

Pour la plupart des gens, la sécurité énergétique est principalement associée aux intérêts des pays industrialisés. Pourtant, il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui près de deux milliards de personnes sur la planète sont privées de services énergétiques modernes. Beaucoup d’entre eux ne bénéficient même pas de l’énergie électrique. Ils sont en fait privés de l’accès à de nombreux bénéfices et acquis de la civilisation.

Naturellement, l’énergie ne pourrait pas résoudre seule le problème de la pauvreté. Cependant, l’insuffisance des ressources énergétiques dans certaines régions du monde constitue un frein considérable à la croissance économique, tandis que la mauvaise gestion de ces ressources peut conduire à un désastre écologique, tant à l’échelle régionale que mondiale.

Ces derniers temps, les experts accordent une grande attention aux possibilités d’augmenter la consommation énergétique dans les pays en voie de développement à travers une exploitation plus large des sources d’énergie non traditionnelles. Dans ce contexte, l’assistance du G8 à la création et la mise en oeuvre d’installations énergétiques alternatives revêt une importance cruciale.

D’une manière générale, nous devons tous prendre conscience et reconnaître que, dans le monde fortement interdépendant où nous vivons aujourd’hui, "l’égoïsme énergétique" ne mènerait qu’à l’impasse. Pour cette raison, la position de la Russie sur la sécurité énergétique demeure ferme et immuable. Nous sommes convaincus que la redistribution de l’énergie en fonction des intérêts du petit groupe des États les plus développés ne correspond pas aux buts et aux objectifs du développement mondial. Nous chercherons à mettre en place un système de sécurité énergétique où seraient pris en compte les intérêts de toute la communauté mondiale. Globalement, il suffirait de créer un potentiel stable pour garantir un approvisionnement énergétique durable à tous les États. La coopération internationale nous offre toutes les possibilités pour y parvenir.

Tout au long de son histoire, l’homme a été obligé de lutter contre la menace réelle pour sa survie qu’est la propagation des maladies infectieuses. Certes, les progrès réalisés jusqu’ici semblent encourageants : la variole est définitivement éradiquée, et partout dans le monde la lutte contre la poliomyélite est dans sa phase finale. Pourtant, même de nos jours, nous devons faire face aussi bien à l’apparition de maladies connues qu’à celle de nouvelles maladies dangereuses comme le SIDA, les fièvres hémorragiques virales endémiques, les infections aux microplasmas et la grippe aviaire. A l’heure actuelle, les maladies infectieuses sont à l’origine d’une mort sur trois dans le monde. D’après les experts, il existe un risque de voir survenir, dans les prochaines années, une nouvelle grippe pandémique qui pourrait coûter la vie à des millions de personnes.


La Russie va proposer de renforcer le travail dans ce domaine. Il s’agirait notamment d’adopter un plan d’action opérationnel du G8 pour la lutte contre la grippe aviaire et la prévention d’une nouvelle pandémie de grippe humaine.

Sur le plan général, le Groupe des Huit ne peut ni ne doit rester à l’écart de problèmes aussi importants que la lutte contre les maladies infectieuses. Les différences qui existent dans le développement des systèmes de santé publique et dans les capacités financières et scientifiques disponibles pour la prévention des épidémies sont à l’origine de la disparité des ressources mondiales mises en oeuvre pour lutter contre les infections.

Se propageant à vitesse variable dans différentes régions du monde, les maladies infectieuses mettent en relief les problèmes sociaux et économiques, aggravent l’inégalité sociale et favorisent la discrimination. L’un des problèmes les plus urgents est celui des personnes infectées par le VIH et d’autres maladies dangereuses qui, dans la réalité, sont souvent rejetées et, en plus de leur maladie, éprouvent des difficultés pour avoir une vie sociale à part entière.

Encore un point très important. Ces dernières années, l’humanité essuie de plus en plus souvent les ravages des séismes, inondations et autres tsunamis. L’urbanisation, l’expansion des réseaux de transport et de l’infrastructure industrielle nous rendent beaucoup plus vulnérables qu’auparavant aux caprices des éléments. Ils causent de graves dommages non seulement à l’économie, mais pénalisent aussi la sphère sociale. Le pire est qu’ils provoquent des vagues de maladies infectieuses emportant des milliers de vies. C’est pourquoi la création d’un système global de prévention et de lutte contre les implications épidémiologiques des catastrophes naturelles fait aussi partie de nos priorités.

Nous pourrions aussi penser à la création d’une infrastructure commune qui serait capable de répondre rapidement au déclenchement et à la propagation des épidémies. Une telle infrastructure devrait intégrer un système de surveillance et d’échange d’informations et de méthodes scientifiques qui serait en mesure de réagir promptement en cas de situations d’urgence.

Beaucoup de maladies graves sont engendrées par des crises dites humanitaires liées notamment à des conflits militaires. S’ensuit la multiplication des menaces d’apparition de foyers épidémiques. Je suis persuadé que le G8 est capable d’appuyer les efforts internationaux pour faire face à de telles situations d’urgence et donner un grand élan à la coopération multilatérale dans ce domaine.

Bien sûr, le G8 doit aussi constamment promouvoir l’accroissement du potentiel scientifique mondial et réunir les ressources intellectuelles et matérielles de la communauté internationale afin de créer de nouveaux vaccins sûrs et de prometteuses technologies ultrasensibles pour le diagnostic des maladies infectieuses, comme pour mettre en oeuvre des programmes d’éducation et de prévention.

Nos tâches communes dans le domaine de l’éducation méritent une attention sérieuse. Dans la société postindustrielle de l’information, l’éducation devient un facteur indispensable de succès dans la vie, ainsi qu’une ressource importante du développement économique. L’éducation est l’un des facteurs majeurs de l’évolution d’une conscience sociale et de valeurs éthiques dans la société, comme du renforcement de la démocratie. Outre cela, à mesure que les technologies se perfectionnent, le marché du travail privilégie de plus en plus les spécialistes plus qualifiés, d’où la croissance continue des exigences à l’égard du système éducatif. Tout cela modifie ses buts et son contenu. Aujourd’hui l’homme doit non seulement posséder une certaine "somme" de connaissances et de savoir-faire, mais il doit aussi être prêt à les enrichir continuellement et à les adapter à de nouvelles exigences.

L’accès à un espace global d’information change radicalement les méthodes mêmes de l’éducation. Nous passons à une éducation continue. Nous voyons se réunir les conditions de l’émergence d’un espace d’éducation unique. Evidemment, ces tendances sont visibles surtout dans les pays développés. Dans le même temps, beaucoup d’Etats et de régions sont toujours confrontés au problème sensible de l’accès à l’éducation primaire. Nous estimons qu’il s’agit là d’un vrai désastre humanitaire, d’une menace sérieuse pour la communauté internationale. En effet, l’analphabétisme généralisé est un terrain propice aux idéologues de la scission des civilisations, à ceux qui mènent une propagande poussant à la xénophobie, à l’extrémisme national et religieux, en fin de compte, aux activités terroristes internationales.

Dans ce contexte, il est important d’adopter une approche structurelle plus large de l’éducation dans les pays en voie de développement comme dans le monde entier. Entre autres, pour faire face au problème de l’emploi, le concept d’éducation devrait intégrer non seulement la formation générale mais aussi la formation professionnelle, en embrassant tous les niveaux de l’éducation, du primaire à l’enseignement supérieur.

Dans les conditions d’une mobilité grandissante de la population de notre planète et de l’intensification des processus de migration, le problème de "l’insertion" dans un milieu culturel différent devient particulièrement important. Il est évident que c’est au système éducatif d’assurer l’adaptation sociale réciproque des différents groupes culturels, ethniques et confessionnels. Voilà pourquoi il faut accorder une attention particulière à la modernisation des systèmes d’enseignement, tant dans les pays développés que dans les pays en voie de développement.

Beaucoup de pays en voie de développement ont de sérieuses difficultés à intégrer les nouvelles méthodes d’éducation et les technologies de l’information. Dans ce contexte, il faut utiliser de manière plus efficace les ressources les plus modernes, y compris Internet et autres moyens les plus sophistiqués de propagation de l’information et des connaissances. Une discussion fructueuse sur cette question a eu lieu en novembre dernier à Tunis au cours de la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l’information, dont nous analysons en ce moment attentivement les résultats pour pouvoir les prendre en considération.

La Russie est prête à contribuer à une convergence des efforts de la communauté internationale pour augmenter la qualité et la compatibilité des exigences en matière de formation professionnelle, afin de favoriser l’utilisation et la propagation des innovations. Tous les acteurs du développement économique mondial, comme le marché international du travail dans son ensemble y sont intéressés. L’ouverture des institutions éducatives à la demande des secteurs de haute technologie est une condition sine qua non de la compétitivité des économies nationales.

Outre les trois priorités de l’ordre du jour de la présidence russe évoquées ci-dessus, le G8 va également poursuivre en 2006 son travail dans des domaines clés comme la lutte contre le terrorisme international ou la prolifération des armes de destruction massive. L’aide au développement, la protection de l’environnement, ainsi que les questions actuelles de l’économie mondiale, des finances et du commerce seront toujours au centre de l’attention du G8. Bien sûr également, nos efforts seront toujours centrés sur le règlement des conflits régionaux, en premier lieu au Moyen Orient et en Irak, et sur la stabilisation de la situation en Afghanistan.

Nous comprenons bien que nul pays-président ne peut proposer de réponses exhaustives aux problèmes du monde contemporain abordés par le G8. D’un sommet à un autre, le G8 élabore, grâce à un travail collectif, une vision toujours plus nette de ces problèmes et cherche à trouver les approches les plus efficaces pour leur règlement.

La Russie est prête à contribuer activement à des avancées continues dans cette voie. Continuité et évolution, telle est la devise de la présidence russe qui vient de commencer.


Traduction non-officielle de l’article de Vladimir Poutine destiné aux médias mondiaux.
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