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 Ainsi Hitler acheta les Allemands

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SOviet
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SOviet


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MessageSujet: Ainsi Hitler acheta les Allemands   Ainsi Hitler acheta les Allemands EmptyJeu 1 Juin à 14:18

La politique de Hitler a longtemps bénéficié d’un solide consensus, résultat d’une propagande massive et d’une répression féroce. L’historien Götz Aly révèle, lui, comment les nazis mirent à profit le pillage de l’Europe, à commencer par celui des biens juifs, pour assurer aux Allemands un niveau de vie élevé.


Cet article traite une question simple, qui n’a toujours pas trouvé de réponse : comment cela a-t-il pu arriver ? Comment les Allemands ont-ils pu, chacun à son niveau, permettre et commettre des crimes de masse sans précédent, en particulier le génocide des juifs d’Europe ? Si la haine attisée par l’Etat de toutes les populations « inférieures », des « polacks », des « bolcheviques » et des « juifs », faisait sans doute partie des conditions nécessaires, elle ne constitue pas une réponse suffisante.


Dans les années précédant le régime hitlérien, il n’y avait pas plus de ressentiment chez les Allemands que chez les autres Européens ; leur nationalisme n’était pas plus raciste que celui des autres nations. Il n’y a pas eu de Sonderweg (exception allemande) qui permettrait d’établir une relation logique avec Auschwitz. L’idée qu’une xénophobie spécifique, un antisémitisme exterminateur, se serait développée très tôt en Allemagne ne repose sur aucune base empirique. Supposer qu’un fourvoiement aux conséquences particulièrement funestes aurait nécessairement des causes spécifiques et lointaines est une erreur. Le Parti national-socialiste allemand des travailleurs (NSDAP) doit la conquête et la consolidation de son pouvoir à un ensemble de circonstances, et les facteurs les plus importants se situent après 1914, pas avant.

La relation entre peuple et élite politique sous le national-socialisme se trouve au centre de cette étude. Il est établi que l’édifice du pouvoir hitlérien fut, dès le premier jour, extrêmement fragile, et il faut se demander comment il fut stabilisé, de manière approximative, certes, mais suffisante pour durer douze années enflammées et destructrices. C’est pourquoi il convient de préciser la question posée d’abord de façon générale (« Comment cela a-t-il pu arriver ? ») : comment une entreprise qui apparaît de manière rétrospective aussi ouvertement mystificatrice, mégalomane et criminelle que le nazisme a-t-elle pu faire l’objet d’un consensus politique d’une ampleur que nous avons aujourd’hui du mal à expliquer ?

Pour essayer d’apporter une réponse convaincante, je considère le régime nazi sous un angle qui le présente comme une dictature au service du peuple. La période de la guerre, qui fait également ressortir très clairement les autres caractéristiques du nazisme, permet de répondre au mieux à ces questions si importantes. Hitler, les Gauleiter (chefs régionaux) du NSDAP, une bonne partie des ministres, secrétaires d’Etat et conseillers ont agi en démagogues classiques, se demandant systématiquement comment assurer et consolider la satisfaction générale, achetant chaque jour l’approbation de l’opinion, ou, à tout le moins, son indifférence. Donner et recevoir fut la base sur laquelle ils érigèrent une dictature consensuelle toujours majoritaire dans l’opinion, l’analyse de l’effondrement intérieur à la fin de la première guerre mondiale ayant fait apparaître les écueils que devait éviter leur politique de bienfaisance populaire.

Pendant la seconde guerre mondiale, les responsables nazis tentèrent donc d’une part de distribuer les vivres de façon que leur répartition soit ressentie comme juste, surtout par les plus modestes ; d’autre part, ils firent tout pour maintenir la stabilité au moins apparente du reichsmark (RM) afin de prévenir tout scepticisme lié au souvenir de l’inflation de guerre de 1914 à 1918 ou de l’effondrement de la monnaie allemande en 1923 ; enfin, ils firent en sorte, ce qui n’avait pas été le cas pendant la première guerre mondiale, de rétribuer suffisamment les familles, qui recevaient près de 85 % des salaires nets antérieurs des soldats mobilisés — contre moins de la moitié pour les familles britanniques et américaines dans la même situation. Il n’était pas rare que les épouses et les familles des soldats allemands aient plus d’argent qu’avant la guerre ; elles bénéficiaient aussi des cadeaux rapportés en masse par les permissionnaires et des colis envoyés des pays occupés par la poste aux armées.

Pour renforcer cette illusion d’acquis garantis et susceptibles encore de s’accroître, Hitler obtint que ni les paysans, ni les ouvriers, ni même les employés et les petits et moyens fonctionnaires ne soient touchés de manière significative par des impôts de guerre, ce qui représentait là encore une différence essentielle par rapport à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Mais cette exonération de la grande majorité des contribuables allemands s’accompagna d’une augmentation considérable de la charge fiscale pour les couches sociales disposant de gros ou de très gros revenus. L’impôt exceptionnel de 8 milliards de reichsmarks que durent verser les propriétaires immobiliers fin 1942 constitue ainsi un exemple frappant de la politique de justice sociale pratiquée ostensiblement par le IIIe Reich, tout comme l’exonération fiscale des primes pour le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés accordée après la victoire sur la France, et considérée jusque récemment par les Allemands comme un acquis social.

Autant le régime nazi fut impitoyable dans le cas des juifs et des populations considérées, d’un point de vue racial, comme inférieures ou étrangères (fremdvölkisch), autant sa conscience de classe le poussait à répartir les charges à l’avantage des plus faibles.

Il va de soi que les seules classes fortunées (4 % des contribuables allemands gagnaient alors plus de 6 000 RM par an) ne pouvaient apporter par leurs impôts les fonds nécessaires au financement de la seconde guerre mondiale. Mais alors, comment la guerre la plus coûteuse de l’histoire mondiale fut-elle financée pour que la majorité de la population s’en trouve le moins affectée possible ? La réponse est évidente : Hitler a épargné les aryens moyens aux dépens du minimum vital d’autres catégories de personnes.

Pour conserver les faveurs de son propre peuple, le gouvernement du Reich a aussi ruiné les monnaies d’Europe en exigeant des frais d’occupation toujours plus élevés. Pour assurer le niveau de vie de sa population, il fit voler aux autres des millions de tonnes de denrées alimentaires pour nourrir ses soldats, et expédier ce qui restait en Allemagne. De même que les armées allemandes étaient censées se nourrir sur le dos des pays occupés, elles devaient régler leurs dépenses courantes avec l’argent de ces pays, et elles y parvinrent largement.

Les soldats allemands déployés à l’étranger – autrement dit, presque tous – et l’ensemble des prestations fournies à la Wehrmacht dans les pays occupés, les matières premières, produits industriels et denrées alimentaires achetés sur place pour la Wehrmacht ou destinés à être expédiés en Allemagne, tout cela était payé en monnaie autre que le reichsmark. Les responsables appliquaient expressément les principes suivants : si quelqu’un doit mourir de faim, que ce soient les autres ; si l’inflation de guerre est inévitable, qu’elle touche tous les pays sauf l’Allemagne.

La deuxième partie du livre traite des stratégies élaborées à ces fins. Les caisses allemandes furent aussi alimentées par les milliards issus de la spoliation des juifs d’Europe, ce qui constitue l’objet de la troisième partie. Je montrerai donc comment les juifs furent spoliés, d’abord en Allemagne, puis dans les pays alliés et dans ceux qui étaient occupés par la Wehrmacht. (...)

S’appuyant sur une guerre prédatrice et raciale de grande envergure, le socialisme national a été à l’origine d’une véritable égalité, notamment par une politique de promotion sociale d’une ampleur sans précédent en Allemagne, qui le rendit à la fois populaire et criminel. Le confort matériel, les avantages tirés du crime à grande échelle, certes de manière indirecte et sans engagement de la responsabilité personnelle, mais acceptés bien volontiers, nourrissaient la conscience, chez la plupart des Allemands, de la sollicitude du régime. Et, réciproquement, c’est de là que la politique d’extermination tirait son énergie : elle prenait pour critère le bien-être du peuple. L’absence de résistance intérieure digne de ce nom et, ultérieurement, le manque de sentiment de culpabilité tiennent à cette constellation historique. Ce sera l’objet de la quatrième partie.

En répondant ainsi à la question « Comment cela a-t-il pu arriver ? », on s’interdit toute réduction pédagogique à de simples formules antifascistes ; cette réponse est difficile à afficher sur des murs, et quasi impossible à isoler des histoires nationales de l’après-guerre des Allemands en République démocratique allemande (RDA), en République fédérale d’Allemagne (RFA) et en Autriche. Il semble toutefois nécessaire d’appréhender le régime nazi comme un socialisme national pour, à tout le moins, mettre en doute la projection récurrente de la faute sur des individus et des groupes clairement circonscrits : ce sont tantôt le dictateur délirant, malade et « charismatique » ainsi que son entourage immédiat, tantôt les idéologues du racisme (selon une mode passagère, propre à une génération de même socialisation) qui sont stigmatisés ; pour d’autres, ce sont (de manière exclusive ou non) les banquiers, les grands patrons, les généraux ou des commandos d’assassins en proie à une folie meurtrière. En RDA, en Autriche et en RFA, les stratégies de défense les plus diverses furent adoptées, mais toutes allaient dans le même sens et assuraient aux populations majoritaires une existence paisible et une conscience tranquille. (...)
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MessageSujet: Re: Ainsi Hitler acheta les Allemands   Ainsi Hitler acheta les Allemands EmptyJeu 1 Juin à 14:19

On associe généralement un peu vite les profiteurs de l’aryanisation aux grands industriels et aux banquiers. Les commissions d’enquête sur la période nazie, mises en place au cours des années 1990 dans de nombreux Etats européens ou dans de grandes entreprises, et constituées d’historiens spécialisés, ont renforcé cette impression, fausse au regard de la situation d’ensemble. L’historiographie, un peu plus nuancée, ajoute volontiers quelques fonctionnaires nazis de rang plus ou moins élevé au nombre des profiteurs de l’aryanisation. Depuis quelques années apparaissent en outre dans le collimateur des voisins ordinaires, allemands, mais aussi polonais, tchèques ou hongrois, des gens dont les services douteux auprès de la puissance occupante étaient souvent rétribués par des biens « déjudaïsés ». Mais toute théorie qui se focaliserait uniquement sur les profiteurs privés ferait fausse route et passerait à côté de la question centrale : que sont devenus les biens des juifs d’Europe expropriés et assassinés ? (...)

Cette technique de financement de la guerre appliquée en Allemagne dès 1938, qui consistait à imposer la conversion du patrimoine privé en emprunts d’Etat, a été ignorée par ceux qui ont traité l’aryanisation dans une perspective juridique, morale ou historiographique. Ce parti pris correspondait à la volonté des dirigeants allemands de taire l’utilité matérielle du pillage. L’évocation de la conversion forcée des valeurs juives en emprunts d’Etat étant taboue, les chiffres concrets des recettes restèrent secrets. La persécution des juifs devait être présentée et considérée comme une question purement idéologique, et les victimes sans défense d’un gigantesque meurtre prédateur apparaître comme des ennemis méprisables.

En 1943, une liste établie par le haut commandement de la Wehrmacht, qui recensait dix-neuf problèmes politiques et militaires sources de troubles parmi les soldats, et auxquels les officiers devaient parer avec des réponses aussi homogènes que possible, comportait cette question : « Ne sommes-nous pas allés trop loin dans la question juive ? » La réponse était : « Mauvaise question ! Principe national-socialiste, relève de notre Weltanschauung (conception du monde) – aucune discussion (1) ! » Or il n’y a aucune raison de confondre l’argumentaire mis à la disposition des endoctrineurs nazis avec l’état de fait historique. (...)

Il y eut indéniablement en Allemagne un très grand nombre de sceptiques. La plupart de ceux qui se laissèrent entraîner par le nazisme le firent sur la base de points imprécis du programme. Les uns suivirent le NSDAP parce qu’il s’engageait contre la France, ennemi héréditaire ; les autres, parce que cet Etat jeune rompait fortement avec les représentations morales traditionnelles. Certains ecclésiastiques catholiques bénirent les armes engagées dans la croisade contre le bolchevisme païen et s’opposèrent à la confiscation des biens d’Eglise comme aux crimes d’euthanasie ; à l’inverse, des Volksgenossen (littéralement : camarades du peuple, c’est-à-dire citoyens aryens) de sensibilité surtout socialiste s’enflammèrent pour les dimensions anticléricales et antiélitistes du socialisme national. C’est précisément parce qu’il reposait sur des affinités partielles diverses que le suivisme de millions d’Allemands, aux motivations ponctuelles mais aux conséquences funestes, put a posteriori être reformulé sans difficulté comme une « résistance », dépourvue d’efficacité historique.

L’acteur Wolf Goette, cité dans le chapitre sur les pillards satisfaits de Hitler, était aussi éloigné de l’idéologie nazie que Heinrich Böll. Il trouvait toujours la politique allemande « à vomir » et éprouvait un « sentiment de honte épouvantable » quand il croisait une personne portant « l’insigne jaune ». Pourtant, à la différence de Böll, il ressentit dans un premier temps le film Ich klage an (« J’accuse »), qui faisait l’apologie de l’euthanasie, comme un document d’« orientation propre et convenable », comme une œuvre d’art bouleversante « démontrant avec une qualité cinématographique remarquable » la « nécessité » de l’euthanasie « dans certains cas de maladies incurables », même s’il exprima ensuite des doutes discrets « dans l’hypothèse où un Etat arbitraire se réclamerait de cette idée ». Mais, indépendamment de sa position quant aux diverses mesures politiques, Goette appréciait toujours les possibilités de carrière et de consommation que lui procurait la dictature allemande à Prague, « ville de cocagne ». Il était préoccupé par ses petits intérêts personnels et, ainsi, neutralisé politiquement (2).

Par ailleurs, seul le rythme effréné de l’action permettait à Hitler de maintenir en équilibre le mélange toujours instable des intérêts et des positions politiques les plus divers. C’est en cela que résidait l’alchimie politique de son régime. Il empêchait l’effondrement par l’enchaînement quasi ininterrompu des décisions et des événements. Il valorisait le NSDAP et soutenait les militants de la première heure, les Gauleiter et les Reichsleiter, de façon bien plus engagée que les ministres. Son habileté à structurer le pouvoir se manifesta après 1933 dans le fait qu’il ne laissa pas le Parti tout-puissant se réduire à un simple appendice de l’Etat. Il sut au contraire – à la différence du Parti socialiste unifié est-allemand (SED) plus tard – mobiliser l’appareil d’Etat avec un succès sans précédent, le laisser développer une créativité concourant aux objectifs du « soulèvement national », et solliciter les forces du pays jusqu’à l’extrême.

Dans leur majorité, les Allemands succombèrent d’abord au vertige, puis à l’ivresse de l’accélération de l’histoire, et ensuite – avec Stalingrad, dont l’impact fut accentué à l’intérieur par les bombardements « en tapis » et la terreur désormais manifeste – à un état de commotion qui provoqua la même torpeur. Les attaques aériennes suscitèrent davantage l’indifférence que la peur, et conduisirent à « un certain je-m’en-foutisme » ; les morts tombés sur le front oriental renforcèrent la tendance à se focaliser sur les soucis du quotidien et sur l’attente des prochains signes de vie du fils, du mari ou du fiancé (3).

Les Allemands vécurent les douze années de nazisme comme un état d’urgence permanent. Dans le tourbillon des événements, ils perdirent toute notion d’équilibre et de mesure. « Tout cela me fait l’effet d’un film (4) », remarque en 1938, au beau milieu de la crise des Sudètes, Vogel, l’épicier évoqué par Victor Klemperer. Un an plus tard, neuf jours après le début de la campagne contre la Pologne, Hermann Göring assurait aux ouvriers des usines Rheinmetall-Borsig, à Berlin, qu’ils pourraient bientôt s’en remettre à des dirigeants « que l’énergie pousse en avant (5) ». Au printemps 1941, Joseph Goebbels confirmait cette idée dans son journal : « Toute la journée, un rythme fou » ; « la vie offensive et fulgurante recommence maintenant » ou bien, dans l’ivresse antibritannique de la victoire : « Je passe toute la journée dans un sentiment de bonheur fébrile (6). »

Hitler évoquait souvent, en cercle restreint, la possibilité de sa mort prochaine, afin de maintenir le rythme insensé nécessaire à l’équilibre politique de son régime. Il évoluait tel un funambule dilettante qui ne parvient à garder l’équilibre que grâce à des mouvements de balancier de plus en plus amples, de plus en plus rapides, puis précipités et vains, et qui finit, inévitablement, par chuter. C’est pourquoi l’analyse des décisions politiques et militaires de Hitler gagne en pertinence si elle fait abstraction de la propagande outrancière sur l’avenir et resitue ces initiatives par rapport à leurs motivations immédiates et à des effets recherchés à très court terme.
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MessageSujet: Re: Ainsi Hitler acheta les Allemands   Ainsi Hitler acheta les Allemands EmptyJeu 1 Juin à 19:54

point de vue très intéressant.
une nouvelle explication du "pourquoi".

très fort. Wink
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